lundi 3 juin 2013

En passant...

Voici un petit texte rédigé en décembre 2011, destiné au départ à un collectif sur les fées et qui n'a jamais été publié sur le blog consacré à cet effet.
Comme je l'aime beaucoup, je voulais le partager avec vous...


La fée de mon cœur

Il existe au-delà des nuages une cité peuplée de fées. Tout ce petit monde est très organisé.
Il y a celles qui apportent le malheur et les autres qui distillent le bonheur.
Parmi ces dernières, il y a la petite fée Ciboulette, aussi drôle que coquette.
Présente aux mariages, aux naissances, aux rencontres amoureuses, elle apporte l’Amour aux humains. C’est une fonction qui lui va bien.
Mais au fond d’elle Ciboulette est un peu envieuse, elle aimerait beaucoup rencontrer la moitié qui la rendrait heureuse.
A défaut de vivre une vraie romance, elle passe son temps libre dans les romans d’amours, en se disant que peut-être… un jour… ce serait son tour.
Elle s’imagine tour à tour Scarlett ou Juliette: parée des plus beaux atours, tous les jeunes elfes les plus en vue lui feraient la cour…
Un matin, alors qu’elle se promenait après avoir provoqué un coup de foudre dont elle était particulièrement fière, elle percuta de plein fouet un farfadet.
Le jeune homme en fut tout étourdi, ses oreilles un peu grandes et son nez un peu fort le rendait différent mais il n’en était pas moins charmant.
En aidant la jeune fée à se relever, il y eu comme une décharge électrique, un courant magique entre eux : ils  tombèrent aussitôt éperdument amoureux !
La fée Ciboulette en resta muette, elle avait trouvé son prince, il fallait qu’elle se pince !
Il était bien réel et ses sentiments donnèrent des ailes à sa moitié : il était envoûté !
Il n’était plus question de se quitter maintenant qu’ils s’étaient trouvés.
Mais leur idylle naissante, fit jaser les fées les plus méchantes.
Elles clamaient tout haut à qui voulait bien les écouter que cet amour ne saurait durer.
« Allons, allons, a-t-on déjà, de mémoire de la cité, vu une fée épouser un farfadet ?
Ah, non mais regardez-les : une si jolie créature avec un être aussi difforme que ce drôle-là si peu gâté par la nature ? »
Ciboulette ne pouvait plus supporter ses méchancetés, à ses yeux, seul comptait son amoureux.
Il lui murmurait des mots doux à l’oreille, des mots à la musique sans pareille.
Elle ne laisserait jamais personne lui gâcher son bonheur.
Alors, ensemble, ils s’envolèrent pour de nouvelles contrées jamais explorées ; afin d’écrire leur propre histoire d’amour, de celles qui durent toujours…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire