Voici un petit texte rédigé en décembre 2011, destiné au départ à un collectif sur les fées et qui n'a jamais été publié sur le blog consacré à cet effet.
Comme je l'aime beaucoup, je voulais le partager avec vous...
La fée de mon cœur
Il existe
au-delà des nuages une cité peuplée de fées. Tout ce petit monde est très
organisé.
Il y a celles
qui apportent le malheur et les autres qui distillent le bonheur.
Parmi ces
dernières, il y a la petite fée Ciboulette, aussi drôle que coquette.
Présente aux
mariages, aux naissances, aux rencontres amoureuses, elle apporte l’Amour aux
humains. C’est une fonction qui lui va bien.
Mais au fond
d’elle Ciboulette est un peu envieuse, elle aimerait beaucoup rencontrer la
moitié qui la rendrait heureuse.
A défaut de
vivre une vraie romance, elle passe son temps libre dans les romans d’amours,
en se disant que peut-être… un jour… ce serait son tour.
Elle s’imagine
tour à tour Scarlett ou Juliette: parée des plus
beaux atours, tous les jeunes elfes les plus en vue lui feraient la cour…
Un matin, alors
qu’elle se promenait après avoir provoqué un coup de foudre dont elle était
particulièrement fière, elle percuta de plein fouet un farfadet.
Le jeune homme
en fut tout étourdi, ses oreilles un peu grandes et son nez un peu fort le
rendait différent mais il n’en était pas moins charmant.
En aidant la
jeune fée à se relever, il y eu comme une décharge électrique, un courant
magique entre eux : ils tombèrent
aussitôt éperdument amoureux !
La fée
Ciboulette en resta muette, elle avait trouvé son prince, il fallait qu’elle se
pince !
Il était bien
réel et ses sentiments donnèrent des ailes à sa moitié : il était
envoûté !
Il n’était plus
question de se quitter maintenant qu’ils s’étaient trouvés.
Mais leur
idylle naissante, fit jaser les fées les plus méchantes.
Elles clamaient
tout haut à qui voulait bien les écouter que cet amour ne saurait durer.
« Allons,
allons, a-t-on déjà, de mémoire de la cité, vu une fée épouser un
farfadet ?
Ah, non mais regardez-les :
une si jolie créature avec un être aussi difforme que ce drôle-là si peu gâté
par la nature ? »
Ciboulette ne
pouvait plus supporter ses méchancetés, à ses yeux, seul comptait son amoureux.
Il lui
murmurait des mots doux à l’oreille, des mots à la musique sans pareille.
Elle ne
laisserait jamais personne lui gâcher son bonheur.
Alors,
ensemble, ils s’envolèrent pour de nouvelles contrées jamais explorées ;
afin d’écrire leur propre histoire d’amour, de celles qui durent toujours…